
Source intarissable de fantasmes ou plus simplement de plaisir des yeux, les cheveux sont à l’origine d’une forme de fascination, que celle-ci soit masculine ou féminine, parfois, souvent même les deux. Courts, coupés garçonne, longs, ondulés, frisés, soyeux, virevoltant au gré du vent, cachant un visage ou le laissant apparaître, attachés en queue de cheval, dégageant une nuque, un lobe d’oreille, colorés ou décolorés ils font aussi partie de l’identité d’une personne, souligne certains de ses traits. Comme le parfum, accessoire de beauté qui a donné lieu à une littérature riche, dont le chef-d’oeuve Le Parfum de Süskind, plus tard adapté au cinéma par Tom Tykwer, les cheveux me fascinent. Tout comme le cuir et le latex.

Hier en fin d’après-midi en discutant de choses et d’autres avec des amies collègues, nous nous sommes amusés à évoquer les penchants, les attirances, les fantasmes particuliers par rapport à certaines parties du corps ou objets liés. Nous avons alors (re) découvert toute une série de paraphilies qui vont de la plus incongrue à la plus déviante, de la plus originale à la plus hors norme, de la plus drôle à la plus incroyable. Il existerait 547 paraphilies. Je ne sais pas s’il s’agit d’un chiffre définitif, mais cela démontre l’étendue de l’imagination humaine et les variétés possibles de plaisirs sexuels, jeux érotiques qui peuvent y être associés.
Cristina Ordula sur M6
Pour s’en amuser on peut lire cette page qui illustre par l’image certaines d’entre elles. Vous pouvez aussi retrouver un résumé rapide des paraphilies sur la page wikipedia dédiée. Si Balzac écrivait sa La Comédie Humaine au fil de 90 romans achevés, l’humain a aussi écrit son histoire des alternatives sexuelles et enrichit d’une manière certaine les relations entre les individus. Dans le cinéma, dans la littérature et dans l’art, la femme et ses cheveux ont aussi été le signe d’un avenir radieux ou d’une issue plus tragique. Comme les longs cheveux ondulant d’Ophélia de Millais
Ophélia de Millais
Mon attirance pour les cheveux longs noir de jais vient sans doute de mon enfance et de mon adolescence, étant sorti avec de jeunes adolescentes aux cheveux bruns qui allaient me marquer à jamais. Coupe au carré, puis plus longs, le brun et le noir devinrent les totems de ce que l’on appelle la tricophilie qui n’a rien à voir avec une quelconque passion pour le tricot. Une actrice a relancé cet amour particulier lorsque j’ai découvert ses films : Zeenat Aman.
Zeenat Aman, héroïne du cinéma hindi des années 70-80-90. Elle restera un modèle et le symbole de la femme moderne dans le cinéma commercial indien en langue hindie.
Mais en revenant en enfance, je pense que Linda Carter et Wonderwoman a nécessairement joué aussi : alliance de la grâce féminine, du sex-appeal, de la femme forte qui s’assume.
Linda Carter, héröine de Wonderwoman
Phoebe Cates dans Gremlins a aussi joué dans la découverte du cinéma de divertissement. J’étais encore enfant et ce film m’effrayait autant qu’il m’amusait.
Phoebe Cates, héroïne de Gremlins sorti en 1984.
C’est probablement elle, Linda Carter ma première héroïne féminine, suivie par l’héroïne ambigüe de la série V, Jane Badler qui jouait (dans sa tenue rouge !) une femme reptile venue décimer les humains. Une héroïne négative au sens de la dramaturgie mais certainement aussi la première apparition et motif de l’accessoire vestimentaire capable de susciter de l’excitation mêlée de peur. Tout s’explique Doc. C’était aussi l’époque de la 5, des films interdits aux moins de 12 ans voire plus, passant Les jours et les nuits de China Blue avec Kathleen Turner (A la poursuite du diamant vert un de mes premiers souvenirs de cinéma vu en 1987 à la télé), Elvira. Bref les interdits qui naissent, avec l’envie évidemment de les contourner, quitte à regarder des films en cachette.

Jane Balder dans la série V, série devenue culte.
Une autre héroïne suivie dans la prime adolescent, il est vrai antithèse capillaire cette fois-ci, dix ans plus tard avec la découverte du très bon Supergirl et de la craquante Helen Slater (qui joue aussi dans le film avec les cheveux noirs).
Super girl (1984)

Premier vrai choc esthétique en 1994, avec la découverte du cinéma d’Andrew Blake et ses égéries brunes, rousses et blondes. Les cheveux étaient à la fois longs et courts, raides ou bouclés. Et surtout le cinéaste filme avec un fétichisme débordant ce que sont les jeux érotiques lesbiens (même si dans ses premiers films le réalisateur mettait en scène des ébats hétéros) avec un sens du détail et une pudeur qui contraste totalement pour l’époque. Au fil des années, le cinéaste dont les films passent en boucle au club La Vie en Proost, a popularisé le style du porno chic, même si l’étiquette est avant tout journalistique. Son cinéma (réalisé en caméra avec pellicule argentique, même s’il semble être passé au HD ces derniers temps) s’est éloigné peu à peu des vignettes classiques pour se tourner puis s’orienter franchement vers un cinéma purement sensoriel, orienté BDSM et quasi exclusivement porté sur les relations femmes-femmes.

Anita Blond, ici transformée en icône brunette dans Blond and Brunettes d’Andrew Blake (2002)
Deuxième choc en 1996 avec la découverte de Showgirls et de l’héroïne provocante Elizabeth Berkley. Elle n’était pas brune pourtant !
Mais ses cheveux bouclés, son minois espiègle, ses poses suggestives ont emporté mon adhésion (après deux visionnages).

Suivirent Amanda Langlet, Kate Middleton et Gemma Arterton



Et oui les brunes comptent pas pour des prunes