Depuis quelques semaines je voyais la devanture d’un petit immeuble de Paris, situé dans le 13ème arrondissement, changer au fil des jours. Je pensais qu’il s’agissait d’un immeuble dont le ravalement n’avait pas été refait depuis des années. La façade marron fut ensuite recouverte d’une tâche orange très voyante. Je me demandais ce qui pouvait bien se passer à l’intérieur, ça m’intriguait réellement, suspectant un squat désinfecté pour servirait d’abri momentané.
Il y a quelques jours, j’ai vu que la façade avait de nouveau était la cible d’autres taches de même couleur, et ce n’est qu’il y a que quelques heures maintenant que j’ai découvert le pourquoi du comment : il s’agit en fait d’un immeuble voué à la démolition qui accueille jusqu’au 31 octobre du street art, autrement dit de l’art dit de rue, avec graffitis, fresques, peintures à la bombe, etc.
Dans l’immeuble on peut donc voir sur une durée limitée les œuvres éphémères d’artistes venus du monde entier qui exposent ainsi des oeuvres sans caractère commercial : rien ne sera vendu, rien ne pourra être récupéré (il est donc inutile de s’y rendre avec une pelle et une pioche), et tout est voué à être détruit après exposition. De l’art éphémère qui fait surtout penser à l’art de Bansky, le célèbre artiste du street art auquel un documentaire fut consacré.
Paris et son 13ème arrondissement (l’immeuble se trouve au pied de la station Chevarelet ou Bercy, juste en face de la ligne de chemin de fer) accueille donc cette exposition courte sur une forme d’art qui prend de plus en plus d’importance dans la vie culturelle française.